Le vœu national
LE VŒU NATIONAL, UNE RÉACTION À LA COMMUNE ? UNE IDÉE FAUSSE À BALAYER !
De nombreux guides présentent le projet de construction de la Basilique comme une réaction aux exactions commises pendant la Commune de Paris.
Afin de corriger cette idée communément répandue, parcourons de plus près l’histoire du Vœu National…
- 8 décembre 1870 : suite à la défaite militaire de la France face à la Prusse, Alexandre LEGENTIL formule dans une lettre à l’évêque de Poitiers une première version du « Voeu National », qui consiste à bâtir une église à Paris dédiée au Sacré-Cœur de Jésus, afin de confier la France au Cœur de Jésus. Ceci en signe de pénitence, de confiance, d’espérance et de foi. Il sera ensuite rejoint dans son projet par son beau-frère, Hubert ROHAULT DE FLEURY.
- Janvier 1871 : Nouvelle rédaction du texte du « Vœu National ».
- La Commune de Paris a lieu entre 18 mars et 28 mai 1871, ces évènements n’ont pas encore eu lieu lorsque Alexandre Legentil formule son projet fin 1870.
- 18 janvier 1872 : Après de nombreux remaniements, le Cardinal Guibert, archevêque de Paris, approuve le Vœu (à cette période l’emplacement de la future basilique n’est pas encore déterminé).
- Fin 1872 : Approbation du Cardinal Guibert pour choisir la butte Montmartre (lieu sacré depuis des siècles et tout particulièrement le martyre de Saint Denis)
- En 1873 : l’Assemblée nationale vote le projet de construction du « Sanctuaire du Vœu national » comme d’utilité publique.
- En 1875, le première pierre est posée!
Texte du Vœu National« En présence des malheurs qui désolent la France et des malheurs plus grands peut-être qui la menacent encore.
En présence des attentats sacrilèges commis à Rome contre les droits de l’Eglise et du Saint Siège, et contre la personne sacrée du vicaire de Jésus Christ.
Nous nous humilions devant Dieu, et réunissant dans notre amour l’Eglise et notre patrie, nous reconnaissons que nous avons été coupables et justement châtiés. Et pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l’infinie miséricorde du Sacré Cœur de Notre Seigneur Jésus Christ le pardon de nos fautes, ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France nous promettons de contribuer à l’érection, à Paris, d’un sanctuaire dédié au Sacré Cœur de Jésus. »