Née, le 22 juillet 1647 en Bourgogne dans le village de Verosvres, dans le diocèse d’Autun, dans une famille de 5 enfants. Devenue orpheline à douze ans, elle fut envoyée au pensionnat des dames urbanistes de Charolles. Elle y fit sa première communion et fut remplie du désir de la solitude pour pouvoir prier en silence (A5). Terrassée par la maladie durant quatre ans, elle fut guérie miraculeusement par la Vierge à treize ans après avoir fait le vœu d’entrer dans un ordre consacré à Notre-Dame (A6). Finalement, après bien des combats intérieurs elle entra le 20 juin 1671, à vingt-quatre ans, dans son cher couvent de la Visitation Sainte-Marie de Paray-le-Monial, fondé depuis quarante-cinq ans. Là, elle trouva la certitude d’être où le Seigneur la voulait (A35).
Les apparitions
Très vite elle eut une vie spirituelle forte qui fut émaillée de rencontres avec le Seigneur. On a l’habitude de regrouper ces rencontres autour de trois grandes apparitions. Celles du 27 décembre 1673, une deuxième révélation au début de l’année 1674, devant le Saint-Sacrement exposé, et la troisième aux alentours de la fête du Saint-Sacrement en 1675, où lui fut communiqué ce message : « Voilà ce que cœur qui a tant aimé les hommes, qui n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son Amour ».
Pour résumer, la spiritualité de St Marguerite Marie que l’on peut appeler la Spiritualité parodienne du Cœur du Christ, s’ordonne autour de trois grandes réalités :
l’esprit de consécration (se donner, se livrer au Christ),
l’importance eucharistique de la Dévotion (expérimenter l’Amour du Christ par le Sacrement de l’eucharistie et de l’Adoration),
l’aspect de la réparation (s’unir au Christ souffrant dans le jardin de Gethsémani qui s’offre à son père).
Béatifiée d’abord par l’opinion populaire à cause de tous les miracles obtenus par son intercession, les pressions jansénistes puis la Révolution retarderont sa béatification jusqu’en 1864 puis sa canonisation en 1920. Plusieurs papes ont souligné l’importance de son message : l’immensité de l’Amour de Dieu révélé dans un cœur d’homme, et proposé à tous.
C’est en 1899 que le pape Léon XIII consacra le genre humain au Sacré Cœur de Jésus.
DEBUT DU CULTE
Inspirée par le Christ, Marguerite-Marie établit la pratique de l’Heure Sainte, qui pour elle consistait à prier, étendue par terre depuis onze heures du soir jusqu’à minuit le premier jeudi de chaque mois, afin de partager la tristesse mortelle qu’avait supportée le Christ, quand il fut abandonné à son agonie par ses Apôtres, puis à recevoir le lendemain la Communion.
Le Christ lui aurait confié désirer que soit célébrée
Une fête en l’honneur de son Cœur le vendredi
Qui suit l’octave de la fête du Corps du Christ ;
Et il aurait appelé la sainte :
« disciple bien-aimée du Cœur Sacré »
Jésus Christ
et héritière de tous ses trésors.
Au cours de sa dernière maladie, elle refusa tout soulagement, ne cessant de répéter :
« Ce que j’ai dans le Ciel et ce que je désire sur la terre, c’est toi seul, ô mon Dieu »
Sainte Marguerite Marie
Elle mourut en prononçant le nom de Jésus, le 16 octobre 1690.
Jésus Christ